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lundi 11 mars 2019

AMAZONIE #5 : FIN DU VOYAGE

Bonjour tout le monde, 

Et voici notre dernier article sur notre voyage en Amazonie, en janvier dernier. 

Retrouvez le début de nos aventures ici, ici, et encore .

Avant de repartir : réunion de "débriefing" : chacun exprime son ressenti sur le périple, ses expériences, etc. C'est souvent aussi le moment de verser une petite (ou grosse) larme d'émotion.

Nos capitaines, Jonny et Paulina

Pour la "petite" histoire, il y a un peu plus de 4 ans, Jonny et Paulina s'apprêtaient à partir servir en Bolivie. Mais, lors d'une visite, le surveillant suggère à Paulina (il lui a dit "je parle toujours à la femme parce qu'au final, c'est elle qui décide. Si elle ne veut/peut pas faire plus dans le service, ça sert à rien d'en parler au mari ;-) de prêcher sur le fleuve. Juste 2 ans, il a dit. Après, vous faites ce que vous voulez, vous allez en Bolivie. Juste 2 ans. 

Ils ont donc décidé de donner une chance au fleuve. Ils ont acheté un bateau avec le budget prévu pour la Bolivie. Puis, plus tard, un moteur (pas de sous pour acheter les deux en même temps :-) Et ça fait 4 ans qu'ils parcourent le Napo, au minimum une fois par mois, jusqu'au Pérou. Une fois par mois pendant 4 ans, c'est pas de la persévérance, ça ??


Raul, ci-dessus, avait préparé un message dans les langues parlées sur le bateau : espagnol bien sûr, anglais, français, grec et quechua de Tena. Il a ajouté un court message en équatorien de la  Côte car Cindi et Fernando son mari, ainsi que Josué, viennent de Montecristi et ont un accent bien prononcé qui a amusé tout le monde  toute la semaine. Donc Raùl leur a aussi parlé dans "leur" langue. 

Cindi, Fernando et Josué servent en langue des signes, on a demandé à Raul de faire un message aussi dans cette langue. Et il s'en est bien sorti :-)

Après ça, on charge, à nouveau, tout sur le bateau et on repart.


De retour sur le fleuve !




Halte chez les dauphins roses :









des lianes, mais pas de Tarzan



Qui a déjà pensé à apporter des spaghetti bolognaise en pique-nique ??? Pique-nique transporté par bateau ?


Ludo va faire une sieste dans la bateau après le repas

Certains s'affairent autour des dauphins, d'autres vont pêcher des piranhas, bref, un petit moment de détente.


Cherchez l'intrus





Après cet interlude, en route !















En chemin, nous débarquons Raul et Paty, qui habitent à Limoncocha, sur le fleuve : le début des Au-Revoir...




Preuve que la semaine n'est pas de tout repos : Adrian, le neveu du capitaine Jonny, a dormi dans les valises un bon moment. Pourtant, il est tout jeune et a l'habitude du fleuve et du voyage ;-)



Nous voilà débarqués à Coca !

Nous pensons tous que l'aventure s'achève sur ce quai et nous repartons récupérer nos voitures pour rentrer à la maison. Ou poursuivre les vacances dans le cas de Stessy et Thomas.

Quelle erreur ! 

Kurt veut partir rapidement mais sa voiture ne démarre pas. Batterie déchargée apparemment après une semaine d'inactivité en Amazonie. Nous la poussons donc pour la faire démarrer mais c'est plat ici. Elle ne démarre pas.

Juste avant de partir, Ludo a acheté des cables de batterie (vu que ça nous est arrivé aussi...) Nous partons donc récupérer notre voiture pour rejoindre Kurt et l'aider à démarrer la sienne. 

Sauf que... la nôtre ne démarre pas non plus. 

Oui, tu peux sourire. 

Nous poussons notre voiture qui démarre assez vite. Faut dire qu'on a l'habitude de pousser dessus pour qu'elle démarre ;-) On peut aller sauver Kurt.


On essaie d'abord de la tirer avec notre corde... qui casse...

Donc, on branche les cables :



Mais ça ne fonctionne pas : notre moteur est peut-être trop petit par rapport à celui de Kurt ? Bref, un voisin qui a un gros 4 x 4 nous prend en pitié et vient nous aider.

Mais... nos cables fondent !!!!

Si, si, sans rire, le tout est neuf, première utilisation et ça crame, ça fond, ça pue... 



Et comme ça fait déjà au moins 2 heures qu'on essaie de faire démarrer la voiture de Kurt, qu'on est fatigué de la semaine, ce "détail" nous énerve... En plus, Stessy et Thomas avaient réservé un hôtel à Quito pour le dimanche soir... Du coup, ils annulent leur réservation car on n'est pas encore parti...

On a envie de tordre le coup à quelqu'un pour les voitures qui ne démarrent pas, les cables neufs qui fondent, la douche qu'on ne peut pas aller prendre, l'hôtel qu'il faut annuler... mais à qui ?? 

Le gentil voisin décide donc qu'il ne peut rien faire de plus et rentre dans sa voiture. Qui ne démarre plus non plus. 

Mais qu'est-ce qu'il se passe ?!?!?



Nous sommes bien embêtés pour lui. Mais il a des cables et les branche sur notre voiture (qui, elle, pourrait rentrer à la maison,  et nous aussi, soit dit en passant ;-). Sa voiture finit par démarrer, ouf.

Reste la voiture de Kurt... je fais court : on appelle Tan, un frère qui a un gros 4 x 4 et on lui demande de nous prêter sa batterie pour vérifier que c'est bien la batterie. Sauf que sa voiture n'est pas la sienne mais celle que lui prête son beau-frère. Il faut donc convaincre Tan ET le beau-frère mais on y parvient. Echange de batterie : la voiture de Kurt démarre. Re-échange de batterie pour que Kurt puisse repartir avec sa batterie, en espérant qu'elle se recharge en route. 

Et là, Jonatan repart... Enfin, non : sa voiture ne démarre plus !!! 

On se regarde tous, on se demande qui va craquer le premier. On est crevé, ça fait 3 heures qu'on est là dans la rue à essayer de régler le problème. On veut manger, se doucher, aller dormir dans un vrai lit (le premier depuis le samedi soir de la semaine précédente).

Bon, en fait, la voiture de Tan a un antivol ; si on enlève la batterie et qu'on la remet, la voiture croit à un vol et refuse de démarrer. Tan arrive à joindre Chevrolet (on est dimanche soir, rappelons-le), renseigne son code et peut démarrer. Re-ouf. 

Sur ce, nous faisons nos adieux à Thomas et Stessy qui repartent avec Kurt, qui les déposera à Quito. 

Et je vous dirais bien que c'est la fin de l'aventure.

Ludo et moi, et Alberto restons dormir à Coca pour repartir sereinement le lundi matin. Mais, nous ne ferons que la moitié de la route et nous tomberons nous aussi en panne au milieu de nulle part : problème de pompe d'embrayage (je crois). 

SAUF QUE trou perdu = pas de pièce de rechange + pas de distributeur de billets. Et dans ce pays, TOUT se paie en espèces ! Avec les déboires de la veille, nous avons complètement oublié de retirer de l'argent à Coca et nous n'avons plus que quelques pièces...

Nous trouvons un mécano local qui teste, nettoie, fait ce qu'il peut pour que la pièce tienne jusqu'à Quito mais rien à faire. Après plusieurs heures à Baeza chez le mécano, nous décidons d'y laisser la voiture, nous prenons le bus pour Quito, puis le taxi (et je vous épargne l'épisode taxi qui ne connaît pas Quito et nous emmène au mauvais endroit, sous la pluie), nous dormons chez Carolina et sa maman, qui nous accueillent généreusement et nous apportent le réconfort dont on a besoin et, accessoirement, un repas savoureux, un bon lit et une douche chaude (ça fait plus d'une semaine qu'on se douche à l'eau froide). 

Le lendemain matin, déjà mardi donc (Ludo est obligé d'annuler ses cours du jour), nous trouvons notre pièce et coup de folie : nous prenons le taxi plutôt que le bus pour redescendre à Baeza.  Nous changeons la pièce.

ET NOUS RENTRONS ENFIN A LA MAISON.

L'aventure, on avait dit.



4 commentaires:

  1. 😧😧😂
    Ohhh nooo... Je rigole et j'ai de la peine pour vous en même temps dsl... Ah la la... Quelle aventure vraiment....
    Vous êtes courageux les amis. 💪💪
    Gros bisous

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  2. Baah t'inquiète, mieux vaut en rire qu'en pleurer ;-). Comme ça, vous savez ce qui vous attend dans pas longtemps jejeje

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  3. J'étais fatiguée rien qu'a la lecture !

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  4. oui, tu m'étonnes... on n'en pouvait vraiment plus... Parfois on se demande pourquoi la vie est fatigante ici alors qu'on a un emploi du temps moins chargé qu'en France...

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