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mercredi 20 juin 2018

AMAZONIE III : PANDOCHICTA, Communauté Kichwa

Alli chishi !

(c'est Bonjour en quichua, à partir de midi) 

Nous espérons que vous allez tous bien. 


Aujourd'hui, nous vous emmenons à Pandochicta, une communauté quichua, près de Tiputini, où nous avons passé une bien agréable matinée.

Pour retrouver les aventures précédentes : ici, ici, et encore .



Avec Maria, Dora et Jessica 
(et moi avant que Rocio ne me coupe les cheveux et ne me fasse un dégradé années 80. Les cheveux, ça repousse, non ?)



Y a pas énormément de maisons, comme tu peux le constater...





Ludo et Cristhian, son acolyte du jour

Une femme quichua avec qui j'ai parlé un petit moment 
et qui rapporte du manioc à sa hutte 
(et sur qui j'ai "testé" ma présentation en quichua bien sûr)




L'homme pêche et la femme lave le linge





Un pont "teste-foi", comme il y en a beaucoup







Une de mes photos préférées : les enfants nous voient arriver de loin et courent vers nous pour nous demander des vidéos = très joli souvenir !

(mais qu'est-ce qu'ils étaient crados :-)))


Si, si, c'est bien moi sous l'ombrelle 
(celle qui est assise, hein, on est d'accord)





Retour à Tiputini



Et dernière après-midi de prédication à Tiputini avant de repartir sur le fleuve. Comme tu le vois, on a surtout pris des photos de la faune locale !








On hésite entre adopter un perroquet et un bébé chat...



Autre scène de prédication typique : les instituteurs rassemblent les enfants pour qu'on leur prêche. Ici Abraham et Maria à l'oeuvre. C'est toujours très émouvant de voir les yeux attentifs des enfants !

 


Non, nous ne sommes pas perdus dans la jungle !

Sur ces quelques mots, nous vous disons à très bientôt pour la suite de nos aventures amazoniennes. 

Ben, oui, c'est loin d'être fini ;-)

Grosses bises à tous !

lundi 11 juin 2018

DES NOUVELLES DE DANIEL

Coucou à tous,

Après l'article d'hier (ici), beaucoup me demandent des nouvelles de Daniel. 

Je reviens donc pour une petite actualisation.


Tout d'abord, et j'ai oublié de le mentionner hier dans l'article, c'est Daniel qui a demandé à Jonny et Paulina de venir lui rendre visite chez lui pour reprendre l'étude.

Je dois aussi préciser que les gens du fleuve, la plupart indigènes, sont très réservés et très timides. Ils n'ont pas l'habitude d'avoir de la visite, sont très humbles et très vite intimidés et impressionnés par les "gens de la ville". Ils ne sont par conséquent en général pas super bavards ni expressifs (<- euphémisme). 

Mais Daniel était très ému de nous voir "tenir parole". Il est allé chercher sa grosse Bible pour nous la montrer. Et effectivement, elle avait été bien utilisée ; elle était loin d'être neuve. Bref, il était très content de nous recevoir, sa femme aussi.

Les filles ont posé des questions très pertinentes et voulaient être présentes lors de la prochaine visite mais vont au collège à Rocafuerte, de l'autre côté du fleuve, voir sur la carte :


Paulina et Jonny ont donc dit qu'ils passeraient après 15 h 30 le mercredi de la semaine de tournée sur le fleuve. Je vous rappelle qu'ils font ce voyage une fois par mois.

En toute logique, Daniel va reprendre son étude, ainsi que sa famille. Et risque de voir une demi-douzaine de personnes débarquer à chaque fois. Comme ça, il aura presque son étude et une réunion en même temps !

Comme je disais dans l'article précédent, ils ont un téléphone fixe mais n'ont pas payé la facture depuis un moment. L'étude ne peut donc pas se faire par téléphone les autres semaines du mois. Dommage. 

Et il n'y a pas de connexion Internet, bien entendu (je réponds à ta question, Sylvie : non, par Skype, ce n'est pas possible ;-)

J'ai envoyé un message à Jonny pour avoir des nouvelles plus fraîches... Nous vous tenons au courant !

Voilà pour le bref update !

Au plaisir de vous revoir tous très bientôt !


dimanche 10 juin 2018

AMAZONIE II : CIAO LE PEROU, DIRECTION TIPUTINI, EQUATEUR

Hello les amis !

Notre mois de juin est un peu chargé (les assemblées, finir notre service, quelques commandes supplémentaires pour le travail, entre autres...) mais on va essayer de vous livrer la suite de nos aventures en Amazonie !  

Vous pouvez retrouver les autres parties ici et .

Après notre séjour, court mais intense, au Pérou, nous rembarquons pour quelques heures de navigation jusqu'à Tiputini, en Equateur.

Je vous remets la carte pour vous aider à vous situer :




En chemin, nous faisons une halte sur le fleuve Napo. 


Rencontre avec les dauphins roses


Nous arrivons dans cette communauté indigène qui a pris en main la protection des dauphins. 

Le dauphin rose peut mesurer jusqu'à 3 mètres, c'est un dauphin d'eau douce et, évidemment, comme souvent, c'est une espèce en voie d'extinction.




















Ludo appelle, dauphinoise, tapote l'eau...

Et, même sans morceau de poisson,  ça finit par marcher :



Nous pouvons les caresser, les nourrir, c'est une expérience très nouvelle pour nous ! Et c'est beau de pouvoir être proche d'animaux sauvages sans les déranger.

Après, faut appeler un chat un chat... le dauphin rose n'est franchement pas l'animal le plus sexy de la planète. Il a un peu l'air ... comment dire... pas fini. 

Mais l'émotion était incontestablement au rendez-vous... 

Comme quoi, y a vraiment pas que le physique qui compte ;-)

(la photo ci-dessus n'est pas de moi)
(mais j'aurais bien aimé)





Nous posons devant les dauphins. Et si j'en profitais pour faire les présentations ? 

Alors, je commence par mon préféré : Ludo devant. 

Sur la rangée derrière, de gauche à droite :

- William et Oscar, 2 potes venant de Tumbaco, près de Quito, 
- Laura qui sert à Malchingui, un groupe à 1 heure de Quito environ,
- Maria, espagnole servant à Malchingui (et grande copine de Laura)
- moi (facile) et Dora, servant à Malchingui aussi. 

Bon, pour être honnête, tout le monde était super, on s'est tous très bien entendu, c'était un groupe vraiment extra ; des gens aux personnalités bien différentes, de bien jolies rencontres. Ce qui a grandement contribué à la magie du voyage.

Rangée derrière :

- Paulina et Jonny, nos capitaines (Caleb c'est leur bateau, et Kesil, leur chat)
- Abraham, le mari espagnol de Maria,
- Rocio, qui vivait sur la côte et qui est venue servir à Tiputini (pas de congrégation, ni de groupe, RIEN : juste une autre soeur, Blanca et une proclamatrice non baptisée... courage, quoi),
- Laura, une jeune de 16 ans qui est venue se "décrotter" avec nous,
- et Blanca, donc, 24 ans, célibataire, originaire de Ambato, au sud de Quito, qui a quitté papa-maman pour venir servir à Tiputini il y a un an. 


On a retrouvé les manquants : Cristhian qui manque de se prendre le bras de Maria dans la figure, et à droite de la photo, Luis et Edmund.

Retour à nos dauphins : on a bien entendu profité de la halte pour discuter avec les habitants (les humains, je veux dire).









L'achiote, roucou en français, 

ATTENTION MINUTE CULTURE
En Amérique du Sud et les îles Caraïbes, certaines tribus indigènes s'en servent comme pigment pour leurs peintures corporelles ou comme aromate.

Le roucou sert aussi de crème solaire et permet d'éviter les piqûres d'insectes. 

Ailleurs, en France par exemple, il est utilisé comme colorant alimentaire. Certains fromages tels que la mimolette, le cheddar, l'Edam ou le Rouy lui doivent leur couleur orangée. De même que les biscuits à l'orange Chamonix (Fay, your favourite French biscuit ;-)



Nous avons aussi profité de cette halte pour déjeuner avant de reprendre le fleuve.



A la recherche de Daniel

L'objectif est de retrouver un certain Daniel. Je vous raconte. 

Jonny et Paulina, lors du voyage précédent, ont rencontré Daniel, justement dans cette communauté où nous avons vu les dauphins. 

Daniel leur a demandé de passer le voir chez lui, "pas loin". Il a expliqué qu'il avait étudié il y a plusieurs années, qu'il était sur le point de se faire baptiser mais que les missionnaires ont dû partir du jour au lendemain (tu peux faire confiance à personne de nos jours, c'est dingue, même les missionnaires, c'est plus ce que c'était - cf. article précédent ;-). 

Daniel s'est donc retrouvé là tout seul au milieu de sa jungle à attendre que quelqu'un passe le voir. (Quand tu verras où il habite, tu comprendras pourquoi ça a pris 20 ans...)

Jonny et Paulina décident donc à tout prix de le retrouver aujourd'hui même. 

Sauf que, je te rappelle, on est en pleine Amazonie, sur un fleuve long, large et plein de méandres. Et, curieusement, y a pas vraiment de système de "rues fluviales", avec des noms, des numéros, tout ça tout ça. 

Donc, nous voilà tous embarqués à la recherche du Daniel perdu, sur le Napo. 

Nous avons cherché, parcouru des méandres à gauche, puis à droite, fait demi-tour (et pas toujours facile car les méandres sont forcément assez étroits et le bateau est long), demandé à des gens (mais y a pas foule, faut dire...).

Jonny a quelques indications, genre, je crois qu'il sait qu'il faut chercher du côté gauche du fleuve une sorte d'allée qui monte du fleuve sur la rive, signe de passage humain. C'est déjà ça.





On cherche donc ce fameux "chemin" sur la rive, qui nous indiquerait une maison quelque part au fond...


On croise un jeune en bateau, on essaie de l'arrêter pour lui demander où habite Daniel, il nous dit "si si, c'est là".

Ok, on sait que c'est dans le "coin" mais faudrait qu'on sache un plus précisément. Tu connais l'expression "chercher une aiguille dans une botte de foin" ???? Ben, on en a pris toute la mesure... Ici, c'était "chercher Daniel sur le Napo" et c'était pas plus facile, j'te dis. 

Et soudain, le miracle arrive, un homme arrive en bateau... 

C'est DANIEL. 

En personne.

(si t'as la chair de poule, c'est que .... c'est que je raconte super bien les histoires ;-)


Rencontre avec Daniel et sa famille

Nous descendons donc TOUS du bateau (quoi ? t'as jamais fait de nouvelle visite à 17, toi ???)

Ah non, rectificatif : Rocio reste dans le bateau pour le garder. Merci.


L'accostage ne sera pas notre plus facile, y a pas de quai ni de ponton bien sûr, c'est très boueux, ça glisse et on s'enfonce.

Paulina, Cristhian et Laura se lancent les premiers.

Jonny a dit "ceux qui ont des bottes sortent"... 

Qui est content d'avoir apporté ses bottes en plastique tout terrain ???

Bon, finalement, même ceux qui n'avaient pas de bottes sont sortis parce que, franchement, qui pouvait manquer ça ???

Je crois que Cristhian espère secrètement que quelqu'un glisse et tombe et qu'on rigole un peu




C'est-y pas qu'on est pas beaux, tous les deux, au milieu de nulle part ??

Rien que de vous raconter tout ça, j'en ai les larmes aux yeux d'émotion. C'est un des moments extrêmement forts de notre voyage. Peut-être le plus grandiose, s'il fallait vraiment choisir. Mais on ne choisira pas, trop difficile.




On avance, on avance, entre bananiers, palmiers, arbres à cacao, on ne sait pas où donner de la tête, des fois qu'on manquerait un truc à droite, à gauche, en bas, en haut.



Mon Indiana Jones à moi





Et là, autre cadeau : des singes sauvages autour de nous  ! Partout ! Qui courent, qui sautent !






Nous arrivons enfin à la maison de Daniel, bien isolée au fond des bois.





Daniel nous fait tous rentrer et nous asseoir.

On parcourt la pièce d'un regard et on tombe sur.... ça : 


Ah ben, on est surpris, oui... Au fin fond de l'Amazonie, le gars a sa grande télé, son téléphone fixe (mais ils n'ont pas payé la facture depuis longtemps).

Daniel va chercher sa femme : 


Puis ses filles : 






De gauche à droite, Daniel, sa femme, ses deux filles,
Jonny et Paulina


Photo d'Au-revoir





Retour au bateau.


Arrivée à Tiputini

Nous plantons les tentes dans la grande pièce, chez Doña Gina, la proclamatrice non baptisée de Tiputini.


la cuisine où nous nous affairons à tour de rôle

La salle à manger


Doña Gina, Blanca et Rocio,
les trois drôles de dames de Tiputini




Le soir, nous démontons les tentes, installons la salle du Royaume pour notre deuxième réunion de semaine (la première au Pérou, rappelez-vous).

Nous partagerons les lieux avec une tortue, des geckos, un chien (la porte d'entrée qui donne sur la rue reste ouverte -cause chaleur- et donc les chiens intéressés peuvent rentrer ;-(

J'étais missionnée pour le sujet de la réunion, avec Jessica, la jeune de 16 ans. 

Pour faire couleur locale, on a décidé de commencer en quechua avec les quelques mots appris :-) 




A la place de l'étude biblique, comme à Pantoja au Pérou, nous avons eu un discours. Ludo a donc pu donner le discours prévu pour Pantoja mais qu'il n'avait pas pu donner à cause de la pluie torrentielle sur le toit en tôle => orateur inaudible



Et donc, après la réunion, nous avons replanté nos tentes dans la salle.

Au prochain épisode, une matinée dans une communauté indigène, pas loin de Tiputini, prédication dans le village et départ pour Pañacocha.

Gros bisous à tous !