Nos blogs préférés

jeudi 17 décembre 2020

LES FRUITS #4 : LA NOIX DE COCO

Hello à tous, 

J'avais commencé en septembre 2016 une série d'articles intitulée "LES FRUITS". 

Vous pourrez retrouver les trois premiers articles : 

- sur la "badea" (famille des fruits de la passion) ici 

- sur "l'ovito" ici

- et celui sur le "babaco"


Il y a quelques temps, j'ai posté sur mon statut de WhatsApp la photo ci-dessous : 



Suite à ces deux photos, j'ai reçu plusieurs messages me demandant ce qu'étaient ces différents fruits. Et notamment "le gros fruit vert" a intrigué plusieurs d'entre vous. 

Alors je me suis dit qu'un petit article à ce sujet intéresserait probablement certains lecteurs.

Je vous présente d'avance toutes mes excuses : vous n'aurez que du texte et des images. Pas de goût ni saveur ni odeur, ce qui reste le plus agréable ;-)

Ce gros fruit rond vert est donc une noix de coco fraîche. 






C'est vrai qu'en France, on connaît plutôt la coco sous cette forme ci-dessus (je vous explique la différence plus bas), sans doute la raison pour laquelle vous n'avez pas tous reconnu la noix de coco sur mon statut.

La voilà donc dans son "habitat naturel" : 

Noix de Coco sur l'arbre

Adam, un copain, nous décroche quelques cocos fraîches

belle grappe !

Comme vous l'avez peut-être donc compris, la coco verte est la coco fraîche. Elle est pleine d'eau de coco et d'un peu de chair sur les bords internes. Elle peut peser de 3 à 6 kilos. A l'achat, nous la soupesons bien et la secouons pour estimer la quantité d'eau à l'intérieur. 


outil principal : la machette

ça paraît simple mais faut prendre le coup ;-)



L'ouverture de la coco fonctionne aussi très bien avec une pince-outils de qualité : mon cadeau à Ludo pour nos 10 ans de mariage. 

Pour la petite histoire, il l'utilise à peu près TOUS LES JOURS pour une tâche ou une autre !!! C'est donc un super investissement qui remplace presque une caisse à outils.

(Et il a tenu à ce que je prenne la photo de la coco avec sa pince-outils bien visible ;-)


l'intérieur de la coco fraîche, une fois l'eau de coco récoltée. 

L'eau de coco est très nourrissante, bourrée d'oligo-éléments, de vitamines et de minéraux. C'est d'ailleurs une boisson recommandée aux sportifs après l'effort pour récupérer plus facilement.

Dans une coco fraîche, on peut récolter plus d'un litre d'eau. 

Si on gratte les bords, on obtient ça :

c'est délicieux, du collagène à l'état pur 
(c'est notre traitement beauté jeunesse à Elisa et moi ;-)
et ça se mange comme une vraie friandise 


on y va souvent directement à la petite cuillère :-)

Nous utilisons l'eau de coco comme boisson : en mocktail (= cocktail sans alcool) : eau de coco, chair de coco mixée, jus de citron vert et eau gazeuse. Sans doute notre boisson préférée ; un régal. 

Pour les jours de fête, on ajoute un peu de rhum et le mocktail se transforme en cocktail. Les deux sont sublimes, pas un meilleur que l'autre.

Nous payons en général 1 dollar ou 1,50 la coco. Quand nous sommes arrivés en Equateur, on n'en trouvait que sur la côte ou en Amazonie, où elle pousse. En altitude, elle ne pousse pas, sans doute parce qu'ile ne fait pas assez chaud. On revenait donc souvent de la côte avec quelques réserves.

Maintenant, nous en trouvons facilement aussi à Otavalo, pour notre plus grand plaisir.

Notre vendeuse indigène habituelle, Rosa, près de la maison, en a presque toujours quelques-unes et le samedi ou le dimanche, on va parfois en chercher une pour l'apéro du jour. (D'ailleurs ça me donne très envie, rien qu'à en parler !)

Minute culturelle : 

Les cocotiers donnent des fruits lorsqu'ils atteignent l'âge de 6 ans et atteignent leur production maximale au bout d'une quinzaine d'années. L'arbre peut donner des fruits pendant 70 ans. Un cocotier peut porter 50 à 500 noix de coco simultanément et il en donne en moyenne 150 à 200 par an. 

La maturation des noix est assez longue ; elle peut prendre jusqu'à un an. 

Les noix de coco mûres sont récoltées à même le sol, une fois tombées de l'arbre alors que les noix de coco vertes sont prélevées directement sur l'arbre.

Au fur et à mesure de la maturation de la noix de coco, elle change d'aspect. Sa taille diminue, l'eau de coco se condense au fil du temps pour former la pulpe du fruit. Se forme aussi ce qu'on appelle ici la "manzana" : la pomme, voir la photo ci-dessous :



La "manzana" est donc cette boule blanche formée au centre de la noix de coco. Elle se mange en effet comme une pomme et a une texture en bouche assez ressemblante. Mais avec un goût de coco ; on adore !

Quand la vendeuse Rosa n'a pas de noix de coco fraîches, on lui achète parfois une noix de coco mûre. L'usage en est un peu différent mais les deux sont délicieuses :-)
 
J'espère que ce petit voyage au pays des fruits exotiques vous aura plu  ! Et si vous mangez de la noix de coco (râpée, mûre, en lait, etc.) dans les jours qui viennent, vous penserez à nous ;-)

Bises affectueuses à tous !

vendredi 27 novembre 2020

MONTEE A EL LECHERO, OTAVALO, EQUATEUR

Coucou tout le monde, 

Aujourd'hui nous vous emmenons de l'autre côté d'Otavalo. 

Nous avons traversé à pied le centre-ville pour arriver jusqu'à la voie ferrée désaffectée et sommes sortis de la ville pour attaquer la montagne. 

Notre objectif : atteindre le lieu indigène "sacré" El Lechero. C'est un arbre millénaire perché à 2 847 mètres d'altitude, à 4 kilomètres d'Otavalo environ. 

C'était un lieu clé pour les communautés indigènes ; on y enterrait les  enfants morts avant d'avoir été baptisés (catholiques) ou prénommés. L'endroit est toujours sacré dans la culture indigène mais n'est plus utilisé comme cimetière. C'est un lieu de pèlerinage ou de promenade. En effet, lorsque le ciel est dégagé, la vue est superbe à 360°.

Un autre article sur le Lechero ICI.

Il y a quelques mois, lors d'une tempête, une bonne partie de l'arbre été déracinée. 

Ludo et moi y sommes allés un dimanche, il y avait donc pas mal de monde autour de l'arbre. Comme c'est un lieu indigène sacré et que les "visiteurs" semblaient tous indigènes, par respect et crainte de "gaffer" au cas où il y ait une célébration quelconque (dans ce cas, les "mishu" = non indigènes, sont interdits de séjour) et qu'en plus nous sommes en pandémie, nous avons décidé de ne pas nous approcher de l'arbre. Nous avons juste fait la balade au sommet.


là où on habite = la "casa" orange,
au fond à gauche notre destination et le tout à pied




un petit aperçu satellite 



La balade en photos !

Après avoir traversé le centre-ville, nous arrivons à la voie ferrée :


faut commencer par grimper cet escalier !

c'est fait (on travaille nos mollets où qu'on aille)

``

et maintenant faut s'attaquer à ça !!!

toujours vivants à mi-chemin de la montée sèche et abrupte




découpes artistiques sur la feuille de l'agave

fleur et champs de lupin (très consommé dans les Andes)




vue sur Otavalo


cette petite maison en briques nous fait de l'oeil... 
en plus, elle a l'air abandonnée...



"hutte" de séchoir à maïs
ça sert aussi de "mangeoire" aux vaches

Volcan Imbabura dans les nuages

bébé "cochon-léopard"


de loin on pourrait croire à des vignes... 
Malheureusement c'est du maïs, encore et toujours




en face, la butte où nous sommes montés à pied il y a quelques semaines, notre récit ICI









le panorama : nous sommes à plus de 2 800 mètres d'altitude 
et ça souffle un peu 


Nous marchons encore et amorçons la descente. Et nous croisons un gentil berger avec qui nous discutons quelques minutes (tous masqués et à distance bien entendu). L'occasion d'admirer son petit troupeau et qu'il nous présente un par un ses moutons en nous donnant leur nom. 

Le berger connaît vraiment ses brebis ;-)



regarde cette trogne trop mignonne

J'ai honte de l'écrire mais Ludo insiste... Il veut que j'ajoute qu'il verrait bien la petite Marta (c'est son nom) dans son prochain couscous ou son prochain tajine... 

J'ai HON-TE pour lui. Non mais ! Moi aussi, j'aime l'agneau dans mon assiette mais pas quand j'ai d'abord rencontré la trop mignonne bête en vrai ; ça me ferait trop peine de manger Marta, franchement.

C'était la balade du jour : bonne montée pour se dérouiller les jambes, bon bol d'air pur au sommet et beaux panoramas tout le long du trajet. 

A bientôt !