Bonjour à tous,
Nous entamons notre dernier mois en Equateur avant de venir vous voir, ça va passer vite et on attend désormais début juillet avec une impatience et une envie croissantes :-)
Vous savez donc que nous avons déménagé et avons quitté la ville pour la campagne-montagne (ici, ici et là).
Aujourd'hui, un article "bric à brac" avec quelques images du quotidien : un peu de prédic, un peu de bouffe (ah bah on ne se refait pas...) un peu de "minga" (c'est comme ça qu'on appelle l'opération "nettoyage en grand" de la salle du Royaume).
C'est parti !
Prédication à Tapiapamba
Pueblito assez éloigné, en temps en tout cas !, d'Urcuquí. On a pris une "camioneta", pick-up faisant office de taxi car les routes sont trop mauvaises pour les "vraies" voitures (de ville, s'entend). Les filles les plus minces s'entassent à 2 à l'avant, à côté du chauffeur (en l'occurrence, ce fut Jaël et moi - LOL) et tous les autres debout, à l'arrière du pick-up.
Après de longues minutes sur des chemins très (très très en fait) cahoteux (chaotiques aussi ?), nous arrivons à l'entrée du "village".
Avec, comme toujours ces splendides panoramas. ("Note en bas de page" : ceux qui viendront nous voir ne seront pas déçus)(on dit ça, on dit rien).
Avec Alberto
Appréciez la practicabilité (?) des chemins.... Achat de Rangers sérieusement en cours de réflexion...
Alors, je vous raconte cette matinée de prédication. En descendant vers Tapiapamba, dans la camioneta, en voyant l'état des chemins et la distance pour y arriver, puis la difficulté des chemins menant aux maisons, je me suis dit "en tout cas, ici, je ne propose pas d'étude, trop loin, trop compliqué, trop cher de revenir - je prêche, je montre une vidéo, basta).
Et c'est ce que j'ai commencé à faire.
Sauf que nous avons rencontré Doña Luz. Et Doña Luz nous fait entrer pour que nous soyons à l'abri de tous les "bichos" (tous les trucs volants qui te piquent, te mordent, te frôlent). Nous rentrons donc, j'étais avec Jaël. Je montre la vidéo "Pourquoi étudier la Bible". Et c'est TOUT.
Et là, elle me dit :
- "oui, je veux étudier la Bible, moi"
- "ah, c'est bien... et ...." (ça veut dire longue pause)
- "oui, ça fait 4 mois que j'habite ici et les Témoins sont déjà passés 3 fois, à chaque fois, je dis que je veux étudier, ils me disent qu'ils vont revenir et personne ne revient"
- "aaaaaah............."
Et effectivement, je comprends, c'est quand même super compliqué d'accéder à ce petit hameau, en camioneta, ça coûte 5 dollars l'aller, il y a 2 bus : un à 6 h du matin, un autre à 11 h et c'est tout... Donc, oui, pour "juste" une étude c'est un gros investissement.
Et Luz reprend :
- "mais vous allez revenir, vous ?"
- "ben... c'est vrai que c'est un peu compliqué, je ne vous promets pas de revenir la semaine prochaine mais oui je vais vraiment essayer de revenir"
Et voilà comment je me suis fait avoir. Je ne peux quand même pas être la 4ème personne qui dit qu'elle revient faire l'étude et ne pas revenir. Je crois qu'on "m'a dupée" ;-)
Nous sommes retournés la semaine dernière avec Ludo (ma conscience me travaille malheureusement ;-) et elle n'était pas là. Parce que bien sûr, elle n'a pas de téléphone.
Donc, pour "amortir" notre déplacement, on a fait les "visites" des autres (puisqu'on sait qu'ils ne reviendront pas dans ce hameau pas très aimé). Les gens, surpris de voir 2 "gringos" tout seuls dans le village, UNIQUEMENT peuplé de descendants africains donc tous noirs - et nous tout blancs - sont venus vers nous, nous ont demandé ce qu'on faisait et en fait, on a passé une excellente matinée à discuter, montrer des vidéos, tout ça tout ça.
retour à Tapiapamba pour la visite à Luz
Le bâton c'est contre les chiens, y en a partout dans le hameau et ils ne sont pas très sympas. On les soupçonne même d'être un peu dangereux (on vous a dit, hein, le hameau n'est pas très apprécié ici)
Ludo montre une vidéo à un papy infirme (quasiment aveugle, la vidéo c'était surtout pour le son)
Autre cliché prédication
Il y a tellement de poussière et les chemins ne sont pas goudronnés, donc, au retour de prédic, direct sous la douche.
Ici avec Elisa (qui pourtant avait des collants et des chaussures montantes !)
Bon, bizarrement, malgré tous ces à-côtés "négatifs", on s'éclate ici ! Aucun regret :-)
question alimentation
La voisine avait oublié la lumière chez elle pendant plusieurs jours, on l'a prévenue et elle a dépêché son fiancé, semble-t-il, à venir éteindre.
En guise de remerciement (en fait, comme c'est nous qui payons l'électricité, c'était plutôt intéressé mais bon), le fiancé a insisté pour nous offrir des haricots fraîchement cueillis (le pick-up en était REMPLI).
On ne voulait pas trop parce que, franchement, et je vous présente d'avance toutes mes excuses, mais CA FAIT TROP PETER leurs haricots...
Mais, devant l'insistance, on n'a pas pu refuser. Donc on se retrouve avec au moins 2 kilos de haricots frais.
Faut pas gaspiller, alors on se dit "on va faire un bon chili con carne ce soir, peut-être que les haricots frais, et non secs, seront moins "nocifs" ??"
Nous nous mettons donc au travail au soleil :
Sont-y pas mignons, ces petits haricots bien girly ?
Bon, nous sommes au regret de vous confirmer que les haricots frais, c'est encore pire que les secs ou en conserve...
Ludo ne s'est pas senti très bien tout le lendemain. Des gaz, peut-être ??
En revanche, hier dimanche, gros régalage !!! Nous étions invités par Homar et Gloria, à Atuntaqui, village à quelques kilomètres, pour manger des pizzas, faites leur neveu boulanger.
Mamma mia, quel régal !
Surtout qu'ici, la pizza ne fait pas partie des favoris, c'est plutôt rare d'en manger et encore moins d'être invité pour un repas pizza !
Nous étions 10 en tout : Homar et Gloria, le neveu Byron, Jaël et Dario, Aaron et Jasmine (c'est l'autre couple de "gringos", de Toronto) et Ludo et moi, et Elisa, qui était chez nous pour le weekend (trop heureux de voir notre copine <3)
2 pizzas énormes, délicieuses, que nous n'avons pourtant pas réussi à terminer. Après ça, les garçons sont allés jouer au foot, Elisa, Jasmine et moi avons fait un tour à Atuntaqui et avons pris un jus de fruit en terrasse. La belle vie, quoi.
Le soir, Elisa est rentrée à Quito, Aaron et Jasmine nous ont ramenés chez nous et sont restés manger avec nous. On a fait goûter le pastis à Aaron, Jasmine et moi avons préféré un mojito fait par Ludo. Petite salade de pâtes et hop tout le monde au lit !
Un super dimanche :-)
la minga
Tout y est passé : nettoyage de chaque grille protectrice des néons, c'est ce que je nettoie ci-dessous avec Guadalupe
Nettoyage de chaque dalle du plafond, ci-dessus et ci-dessous.
Comme Ludo est le plus grand, c'est lui qui s'est collé à l'escabeau pour enlever toutes les dalles, une par une.
Notre belle petite équipe de maintenance.
Comme en général, rien n'est prévu pour les pauses, Aaron (en bleu, à droite sur la photo, par terre) nous a envoyées, Jasmine (sa femme) et moi acheter des petits pains, des bananes et des sodas pour la pause.
Il m'a dit "si les frères et soeurs commencent à avoir faim, ils vont tous rentrer chez eux et ils ne reviendront pas donc vaut mieux les nourrir". C'est pas faux.
On a travaillé jusqu'à 18 h 30 le soir.
Attention les yeux
ce sont bien les échelles "officielles" que nous avons utilisées.
Ici, quand tu as besoin de quelque chose, ben, tu te le fabriques. Point. On vous en avait déjà parlé ou pas ?!?
Donc, après la surprise et un peu l'inquiétude, nous avons décidé de faire comme tout le monde et d'utiliser ces échelles mais nous avons été extrêmement prudents. Rachel et Ludo, Anna et Julien, si vous avez besoin d'effacer cette photo de votre mémoire, on comprendra :-)))
Et pour finir ces miscellanées, une photo prise devant chez nous, du Cayambe, volcan enneigé. Magique.
😨😨😨😲😦😕.. Bon, c'est sûrement une preuve que l'Esprit Saint agit encore sur les chantiers.
RépondreSupprimerSans aucun doute possible ;-)
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