Coucou à tous,
Nous espérons que vous allez bien en dépit des circonstances et que vous êtes en bonne santé.
Ici, ça va aussi. On suit notre petite routine à la maison comme on peut, on prend l'air sur la terrasse, on fait du sport pour se défouler et se dérouiller autant que possible, on fait du pain, comme tout le monde, quoi ;-)
Mardi 7 avril était un jour spécial pour nous tous et j'avais envie de vous raconter un peu comment ça s'est passé dans notre assemblée et les efforts qu'ont fait beaucoup de nos compagnons pour cette commémoration très spéciale cette année.
Commençons par le vin.
En Equateur, on ne trouve pas de bouteille de vin à moins de 5 ou 6 dollars. Sachant que le salaire horaire légal est de 2,40 dollars de l'heure (pour ceux qui ont un salaire légal, bien entendu, d'autres gagnent bien moins), je vous laisse faire le calcul.
De plus, en période de confinement, beaucoup ne peuvent plus travailler donc dépenser 6 dollars représente un véritable sacrifice. Et pour une bouteille qu'ils ne boiront même pas, pour la plupart, car pas très adeptes du vin rouge.
Enfin, on peut trouver du vin en ville dans les supermarchés mais pour tous ceux vivant dans des coins plus isolés de la montagne, impossible d'en trouver. Et pas vraiment le droit de descendre en ville juste pour en acheter.
Par anticipation, Ludo et moi avions donc décidé d'acheter une bouteille de 1,5 litre pour la commémoration en pensant ensuite faire une distribution à ceux qui ne pourraient pas acheter de vin. C'était bien vu ;-)
Nous ne savions pas trop dans quoi verser les différentes rations : petites bouteilles vides de Coca-Cola ? Mais comme on a fait les rations 2 semaines avant le mémorial, on avait peur que le vin vieillisse mal dans le plastique.
Des bouteilles de vin vides ? Le format nous embêtait car nous ne savions pas encore comment nous pourrions faire parvenir le vin aux amis... Et on s'est dit que les frères n'allaient pas être à l'aise de se balader avec une bouteille de vin ouverte sous le bras...
Nous avons donc opté pour des bocaux de confiture vides. Ce fut une sensation un peu particulière de mettre le vin de la commémoration dans ces pauvres bocaux ! Pardonne-nous Seigneur ;-)
Voilà le travail, avec les noms de certains destinataires sur les bocaux.
Il fallait maintenant trouver un moyen "légal" pour faire parvenir les bocaux à destination.
Je vous raconte ça un peu plus bas.
nos préparatifs à nous
Ludo s'attaque au pain, version définitive. On avait fait quelques essais la semaine précédente : au four, à la plancha, à la poêle. En effet, peu de nos compagnons ont un four et on voulait essayer à la poêle, pour les rassurer. Et éventuellement, si ça ne fonctionnait pas, trouver un autre moyen ;-)
à la poêle, ça marche donc très bien aussi ;-)
la grande aventure du mémorial 2020
Je reviens avec la préparation du mémorial dans notre assemblée, San Pablo del Lago, Quichua.
Nous nous étions arrêtés aux rations de vin mises en bocal.
Pour le transport, Samuel, qui pouvait continuer de travailler au centre-ville malgré le confinement, est donc passé chez nous en rentrant du travail pour récupérer les bocaux.
Ah oui, j'ai oublié de vous dire : ceux qui avaient besoin de nos rations habitent loin de chez nous et ne sont pas en ville. Il fallait donc quelqu'un qui n'habite pas trop loin de chez eux. C'est le cas de Samuel ;-)
Il est donc passé chez nous, on lui a remis un sachet de plastique noir avec les bocaux à l'intérieur et il est rentré chez lui. En vélo. 45 minutes de vélo, et ça monte. Et en altitude.
Les bocaux sont arrivés sans encombre. C'est déjà ça.
Nous n'avions pas eu le temps d'enlever les étiquettes mais Samuel l'a fait : merci beaucoup, c'est mieux comme ça ;-)
Pour la "petite" histoire, un frère a donc fait le pain pour 6 familles, une soeur a prêté ses verres de vin auxquelles elle tient très précieusement d'après ce qu'on a compris ;-). Et nous, nous avons fourni le vin.
Puis, il fallait que Samuel aille apporter le vin, un joli verre (ah oui, peu ont des verres à vin, pas toujours des verres en verre non plus...) et le pain, aux différents destinataires.
Samuel, sur son vélo, en route pour faire sa tournée ;-)
Nota bene : il y a des photos car on nous a demandé d'en prendre et de relater des expériences. Samuel a donc demandé à quelqu'un de prendre les photos. Et j'ai l'autorisation de partager avec vous ;-)
Quand on a demandé à Samuel pourquoi il était prêt à faire autant d'efforts en vélo, en montagne, en altitude, malgré les risques, il a dit "ça me fait trop de peine de penser que certains n'auront pas d'emblèmes sinon".
Samuel remet du vin à Rosita
puis à Yolanda
Certains de nos compagnons ont même remis en état leur maison pour pouvoir y célébrer plus dignement la commémoration. Au moins deux familles ont même repeint une pièce !
Là aussi, il y a une petite histoire. Dans une des familles, le papa est inactif depuis des années. Après une visite d'encouragement par téléphone où les anciens ont utilisé l'exemple de Jésus et des apôtres qui ont cherché un lieu digne et prêt pour célébrer la Pâque en 33, cette famille et les cousins vivant à coté ont pris la chose très au sérieux et ont commencé à rassembler des matériaux (peinture, ciment) pour arranger le lieu. Et ce, malgré des moyens économiques limités, d'autant plus avec la pandémie qui empêche beaucoup de gagner de l'argent.
et ça donne ça, chez Cipriano (l'oncle de Samuel) et Yolanda et leurs 4 enfants : la classe, non ?
et ça, chez Samuel
Debout ci-dessus, son papa, Benito. Benito, sa femme et les 2 enfants plus jeunes vivent sur la côte mais ils se sont retrouvés coincés chez Samuel et Daniel, les deux grands enfants.
Ci-dessus, c'est Samuel debout
ils ont fait de cette pièce une jolie salle du Royaume, vous ne trouvez pas ?
Voilà, j'avais vraiment envie de vous raconter ça parce les efforts de nos compagnons nous ont vraiment touchés.
Pour beaucoup, ailleurs dans le monde et même ici en Equateur, acheter du vin et se faire une galette est facile, se connecter à Zoom avec Internet est facile aussi.
Mais dans les communautés indigènes, tout est plus compliqué : pas de smartphone, pas d'internet... Pour nous et pour les compagnons non-indigènes, communiquer par téléphone dans une langue difficile et une culture très différente n'est pas forcément simple non plus...
Les familles citées plus haut ont écouté le discours par liaison téléphonique. David, était connecté à Zoom avec nous et en même temps, il était en liaison téléphonique avec 5 autres familles n'ayant pas internet. Comme il ne peut pas connecter plus de 5 familles à la fois, il a refait l'opération 3 fois. Ce qui veut dire, que lui et sa femme, Iromi, ont écouté le discours de la commémoration 3 fois de suite mardi soir afin de connecter les uns après les autres nos compagnons qui ne pouvaient pas se connecter à Internet.
Grâce à tous ces efforts conjoints, nous avons pu rassembler 82 assistants à notre commémoration pour les 30 proclamateurs de notre petite assemblée.
Extrait du discours, Vinizio, qui fut un de nos instructeurs à l'école des pionniers en septembre dernier :-)
Vous comprenez pourquoi on l'aime, notre petite famille indigène de San Pablo Quichua ?
Florilège de tables
Je vous propose maintenant un florilège des photos de tables que j'ai reçues. Il y a des tables d'Europe, des Antilles et d'Amérique du sud bien entendu. Certains reconnaîtront la leur, je pense !
Je commence par les photos des amis de notre assemblée locale.
ceux qui n'ont pas trouvé de fleurs ont été inventifs (photo de notre assemblée locale)
pure coïncidence semble-t-il, mais dans notre assemblée, presque tout le monde avait les mêmes fleurs !
la nôtre ;-)
notre salle du Royaume du jour
ici, la machine à laver a servi de table, on dirait ;-)
Ailleurs dans le monde :
Humour britannique sur cette table ;-)
(pourquoi ce deuxième verre ?)
Brésil
Antilles françaises
Et celles de France, différents styles :-)
Vous avez le droit de voter pour votre préférée !
nos amis dans leurs plus beaux habits
Jeremy, sa soeur Yani et leur cousine Sayana
Ruben et Rosa
ma copine Mwllu, 16 ans et toujours prête à rigoler
Roberto, le papa de Mullu, que nous voyons pour la première fois en costume et non en poncho !
Carina, notre jeune et zélée pionnière spéciale :-)
Ernesto et Jonatan (Jonatan est notre petit chouchou :-) nan mais regarde c'te tête !)
Nina et Evelyn, les grandes soeurs
toute la famille, avec la grand-mère Balbina.
C'est chez eux qu'on a mangé les cochons d'Inde
et quelques invités en plus !
David et Marta et le neveu d'un des deux
Rocio ci-dessus et ci-dessous, coincée à Quito
Rocio ci-dessus, coincée à Quito
à gauche, une famille d'étudiants : Gonzalo et sa famille, à droite, Rosa (la maman de Gonzalo et de Luzmila), Luzmila, sa fille Sayana et Yani la cousine.
Patricia, sa maman non Témoin,
et Rosita, une étudiante qui progresse bien
la belle Consuelo
(mon assistante de Quichua ;-) elle sait tout !)
Iromi et David
Carmela et je ne connais pas les autres
Cipriano et ses trois garçons : Aron, Isaac et Misael
et dessous, Yolanda, la femme de Cipriano et Camila, la grande fille
Samuel et sa famille : de gauche à droite, Noémie sa soeur, Samuel donc, Daniel (non baptisé), Benito le papa, Lolita la maman et Josué le petit frère.
je ne vous présente pas ces deux-là...
et pour finir, la famille
Rachel, ma soeur, et Ludo, Béthel de France
Mi hermana y su esposo, Sucursal de Francia
ma maman, Bretagne
mi mami, Bretaña, parte oeste de Francia
Jaël, Eric, Leïla et Marie, ma soeur, Bretagne,
Mi hermana y su familia (y mis hermosas sobrinas :-)
Bretaña, parte oeste de Francia
mon frère Paul, et sa famille : Ruben, Sandra et Marie, Bretagne
mi hermano Paul y su familia
Bretaña, parte oeste de Francia
je vous aime tous et vous nous manquez !!!
Et pour finir, la plus croquignolette de tous : Rubi. On se bat tous pour l'adopter :-)
J'espère que ce petit voyage vous aura plu !
A bientôt et on vous embrasse tous très fort.
Bravo et merci 💚
RépondreSupprimerCe fut un plaisir de l'écrire, avec tout plein d'émotion ;-)
SupprimerC'est troooooooop beau.... Merci de partager tt ça....très touchant.
SupprimerGros bisous
Article écrit avec beaucoup d'émotion ;-)
RépondreSupprimerMerci pour ce super article encourageant et plein de leçons de zèle et d'amour pour Jah.
RépondreSupprimerWelcome here! Keep up the good work there in Grenoble ;-)
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