Bonjour les amis,
Après le récit de notre expédition à Piñan (ici), aujourd'hui, nous continuons sur cette lancée et vous racontons notre passage au village.
Déjà, on vous rappelle que c'est un territoire "éloigné" (pas en distance mais en temps et accessibilité) et il est rarement parcouru.
Sur la photo ci-dessous, vous voyez qu'il y a un autre village à 11 kilomètres de Piñan, qui fait aussi partie de notre territoire mais qui n'a jamais jamais jamais été prêché (de toute la vie, comme dirait Rachel ;-)
Nous rêvons tous d'y aller (enfin, surtout les voisins et nous !) mais il est encore plus difficile d'accès que Piñan : il y a en plus une (vraie) rivière à traverser. En saison des pluies, c'est absolument impossible. Aaron et Jasmine ont déjà essayé de traverser, la rivière est trop profonde.
Nous attendons donc tous la saison sèche pour lancer une nouvelle tentative. C'est assez frustrant parce que, une fois à 5 kilomètres de Guanani, avec tout ce trajet difficile derrière nous, c'est trop bête de ne pas pouvoir y aller.
Mais, on trouvera bien une solution. A cheval ? A pied en maillot de bain ? En radeau ? Bref, projet à l'étude.
Retour donc à notre arrivée au village de Piñan. Il y a deux barrières comme celle-ci (photo ci-dessous) à ouvrir pour accéder au pueblito. A croire que dans certains coins perdus de la Cordillère, la propriété privée revêt une certaine importance.
Bah, c'est ironique bien sûr, le coup de la "propriété privée" ; tout le monde sait que le concept n'existe pas ici.
Nan, en vrai, les barrières c'est pour que les vaches, les chevaux et les ânes ne se barrent pas !!!
Toilettes publiques du village ci-dessus
Et à suivre, petite visite guidée du village :
Ci-dessous, au loin, Aaron et Jasmine vont prêcher au fond du village. Après avoir traversé ce joli pont-rondin ;-)
Alberto et Rodolfo pressés de rencontrer les gens
Les femmes lavent le linge à la rivière. Ci-dessus, Ludo montre une vidéo à Laura Maria, la femme du Président (du village ;-)
Autre conversation agréable avec Fiona,
la belle-fille de Laura Maria.
Beaucoup de cochons, de chevaux et d'ânes
A droite de la photo ci-dessus, le tronc taillé est un escalier en fait... Que nous avons "escaladé" pour accéder à la maison. Faut être un peu souple et agile dans notre territoire !
On n'échappe pas à la tradition équatorienne :
volley = sport national !
Ludo est trop grand pour les maisons...
Et un pont suspendu à emprunter pour aller de l'autre côté du village :
Les gens sont très simples, un peu timides ou intimidés d'avoir de la visite, on ne sait pas trop, très respectueux, très attentifs et réceptifs.
Ludo et moi avons discuté un bon moment avec un Colombien expatrié à Quito depuis 5 ans et qui était à Piñan en sorte de "retraite spirituelle". Il était justement en train d'étudier une critique littéraire du Pentateuque (si si...). Il nous a fait entrer, nous a très chaleureusement accueillis et nous a gentiment offert du yaourt (on offre ce qu'on a).
Les gens demandent à ce qu'on tienne des réunions au village et, semble-t-il, ont même construit une "chapelle" pour ça. Maintenant, Ludo veut qu'on fasse une commémoration là-bas l'année prochaine ;-)
Malheureusement, la pluie a commencé à tomber un peu après midi et nous avons vu que le ciel était bien noir à l'horizon... Nous avons donc dû partir en castatrophe. Littéralement. Nous avons quasiment couru aux voitures et sommes partis très vite. On vous explique : une partie du chemin qui mène au village est en terre. Donc, s'il pleut, c'est de la boue et c'est impossible de le remonter pour rentrer à la maison....
Cela a contribué à la frustration parce que nous avons donc prêché tout le village assez rapidement, nous n'avons pas pu rester discuter avec les gens. Nous avons laissé nos invitations au Mémorial, montré quelques vidéos mais absolument pas le temps de prendre son temps et ça, c'était vraiment décevant.
On essaiera de faire mieux la prochaine fois :-)
Nous voilà donc sur la "route" du retour. Et sans même prendre le temps de manger, par peur d'être coincés par la pluie.
Et, effectivement, la pluie qui avait commencé à tomber nous a bien gênés... Le fameux chemin qui sort du village était déjà boueux et la voiture avait un peu de mal à le remonter...
Elle a glissé plusieurs fois et s'est mise en travers du chemin, elle restait coincée dans les ornières et du coup, Ludo ne pouvait pas vraiment la faire sortir une fois qu'elle roulait dans l'ornière.
Ana Bélen, Alberto et moi avons donc dû sortir de la voiture à plusieurs reprises et pousser la voiture, en côte, sous la pluie et les pieds dans la boue. Pas facile, un peu stressant car déraper sur un sentier de montagne, avec un ravin d'un côté c'est pas rigolo ;-)
Bref, nous avons finalement réussi à remonter tout le chemin de terre pour arriver au chemin "pierré", soulagés et prêts à manger un peu et redescendre à la maison !
Petit arrêt cueillette de myrtilles
Lors du trajet de retour, au fond on distingue Atuntaqui
Et dernière petite conversation avec Don Manuel et son "burrito".
Avant d'arriver chez nous où nous avons partagé avec nos compagnons de voyage les restes de la tarte au citron de la veille et un thé.
Bonne douche et dodo direct !
A bientôt !
P. S. : Et les aiguilles de la voiture, vous demandez-vous peut-être... Elles ont fait n'importe quoi tout le trajet aller et tout le trajet retour. Et le mardi matiin, tout était redevenu normal !!!! Ce petit incident a permis à Ludo de moins stresser sur le trajet, à croire que c'était juste ça l'objectif :-)
Vous pourriez prévoir d'y passer deux ou trois jours avec la tente de camping ? Histoire de rentabiliser tous ces km !
RépondreSupprimerC'est ce qu'on voudrait faire : passer une nuit seulement, ce serait déjà bien : il fait froid la nuit et on n'est pas équipé pour le "grand" froid ni réchaud etc. Donc, il faut absolument tout apporter pour se nourrir car il n'y a pas une seule mini tienda (=>exceptionnel dans ce pays !) et ça veut dire manger froid tout le temps du séjour. Donc 1 nuit et 2 jours ce serait déjà bien. Et il n'y a pas non plus beaucoup de maisons...
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