Chose promise (ici), chose due : nous vous emmenons au Dolphin Lodge...
Ce lodge est très isolé, il se trouve tout au fond d'une lagune, sur un des bras du fleuve Napo, bien caché. Impossible d'y aller sans guide, impossible d'y aller autrement qu'en bateau. Bref, l'endroit idéal pour s'abriter du monde.
C'est un des ces endroits réservés aux gens plutôt fortunés, on va dire ça comme ça, le forfait 2 jours est à 600 dollars, je crois.
Mais comme notre ami Jonny connaît tout le monde sur la rivera, il nous a proposé :
- "si ça vous dit, y a un super lodge où on pourrait peut-être passer la nuit de vendredi à samedi. Je connais un des gardiens, si c'est lui qui est de garde et qu'il n'y a pas de client, il acceptera peut-être qu'on dorme pour 10 dollars par personne ; ça vous tente ?"
Bah, oui, bien sûr !!! Quelle question !
10 dollars, c'est le tarif d'ami de Jonny. A ce prix-là, on peut tout utiliser mais personne ne fera le ménage après nous donc on doit rendre la chambre dans l'état où on l'a trouvée, vider nos poubelles, laver notre vaisselle, tout ça tout ça.
Aucun problème.
Nous prenons donc les méandres des méandres des méandres du fleuve Napo. Heureusement que Jonny connaît le fleuve par coeur parce que franchement, même Ludo est incapable d'y retourner, c'est pour dire ;-) Et on se demande comment Jonny s'y repère. Un vrai labyrinthe et plusieurs heures de navigation.
Nous arrivons après ce merveilleux coucher de soleil :
Jonny descend, va voir qui est de garde et revient en disant "c'est bon".
Nous sommes reçus par un comité d'accueil :
Des fourmis, donc et aussi....
ça.... :
Rachel, tu vas pas aimer :-(
Nous découvrons le lodge.
La zone commune :
Notre cabane, individuelle, après des nuits en tente, sur des matelas d'un centimètre d'épaisseur et en communauté, nous sautons tous de joie.
Nous avons aussi chacun notre salle de bain, propre et cette douche est appréciée après des jours de "débarbouillage".
Le toit de la cabane :
Tu sais que c'est loin d'être étanche et tu te dis que les cousines de la mèmère qui nous a accueillis à l'entrée peuvent entrer et sortir à leur guise...
Et franchement, ce n'est pas la moustiquaire qui te convainc vraiment qu'elle va les arrêter...
Bref, n'y pensons pas.
Quoique...
Au moment de se coucher, le couple d'Espagnols, Maria et Abraham, rejoignent leur cabane, près de la nôtre. Et là, on entend Maria hurler "ah non, mais je dors pas avec ça, moi !" "non, je ne peux pas" "mais sortez-la, allez, sortez-la". Elle a rameuté ses copines de voyage, équatoriennes et moins peureuses peut-être ou plus blasées de la grosse bête, on ne sait pas...
Bref, un grand moment pour nous car entre sa voix qui porte, le comique de répétition et l'accent espagnol, on a bien rigolé. Nous.
Il y a ça dans leur chambre :
Ils n'ont jamais réussi à la dégager et Maria n'a quasiment pas fermé l'oeil de la nuit. Trop bête, c'est la seule nuit confortable du séjour !
Moi, j'ai décidé de ne pas regarder si nous avions des compagnes. Je me suis dit, un peu à la manière des enfants, "si je ne les vois pas, c'est qu'elles ne sont pas là. Ou qu'elles ne me voient pas non plus".
On s'est vite couché, rabattu la moustiquaire et hop, ni vu ni connu.
A un moment, j'ai fait tomber quelque chose du chevet et j'ai sorti la main pour le ramasser. Et je me suis vite ravisée. Je ne sais pas ce que ma main, dans le noir, aurait pu toucher... Bouh, que de frissons, l'Amazonie :-))
Le Lodge, que nous découvrons de jour, le lendemain matin dans la brume amazonienne (mais il fait chaud, contrairement aux apparences) :
Ci-dessus, notre cabane à nous ;-)
En voyant cette photo, on s'est rendu qu'on était un peu fatigué, en fait ;-)
Malgré la bonne nuit. Mais 0 regret.
Petit déjeuner sous les yeux gourmands de ce bel oiseau.
Puis nous reprenons le fleuve.
Et quand le bateau s'éloigne, tu espères vraiment que c'est juste une blague du capitaine... parce que, franchement, on n'a jamais été autant au milieu de rien que là !
Ludo est désigné pour diriger notre rendez-vous de prédication du samedi matin. Je crois que c'est le lieu le plus improbable pour faire un rendez-vous et personne n'est très attentif car nous sommes tous distraits par la beauté du paysage, le silence et la sérénité du lieu...
Après ce rendez-vous atypique, nous retrouvons les joies du territoire, nous nous dirigeons vers Panacocha, où nous aurons notre réunion le samedi soir, en plein air, parmi chat et sauterelles géantes...
Et chat qui course les sauterelles, donc, entre deux paragraphes de la TG.
Une dernière nuit sous les étoiles et dans la tente avant de rejoindre Coca, de manger un burger en ville puis une pizza (ah oui, on n'a pas mangé équilibré le dimanche, on avoue...).
Nous passons la nuit du dimanche à nouveau chez John-Jacob et Jully à Coca.
Et lundi matin, nous quittons l'Amazonie, sa magie, sa chaleur et ses habitants si hospitaliers, un peu à regret, disons-le, et reprenons la route pour notre montagne...
Voilà... c'est fini (et hommage à Jean-Louis Aubert, dans la foulée ;-)
Je pense que ce sera notre dernier article avant de vous retrouver. A moins qu'on arrive à trouver un moment mais les heures sont comptées.
Grosses bises à tous et à la semaine prochaine pour certains :-)))))))))
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